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UN MONDE D'AVANCE - SECTION LEON BLUM
26 novembre 2008

"TOUT RESTE A FAIRE !", PAR PASCAL CHERKI

Hier, par un vote net de 159 voix pour et 76 voix contre, le Conseil National a approuvé les conclusions de la Commission de recollement des votes donnant à Martine Aubry une très légère avance de 102 voix sur Ségolène Royal.

Par voie de conséquence Martine Aubry a donc succédé à François Hollande au poste de Premier Secrétaire du Parti socialiste. Il était nécessaire que le processus du congrès se conclue tant le spectacle donné principalement par les partisans de Ségolène Royal menaçait l’existence même de notre Parti.

Si notre Parti a enfin une Première secrétaire, il n’a pas pour autant à ce jour une majorité et une direction. Or, l’un ne va pas sans l’autre, en tout cas pour nous. C’est donc à cela que devra s’attacher Martine Aubry. La première des questions que nous lui posons est : sur quelle ligne politique entends-tu conduire les socialistes ? Cette question peut paraître incongrue, elle est pourtant décisive. En effet, il ne suffit pas de proclamer cinquante fois à chaque discours le mot valeurs, sans dire d’ailleurs au passage de quelles valeurs il s’agit, pour régler la question de la ligne politique capable de réunir une majorité au Bureau National et au Conseil National du PS. Or, sans majorité, nous ne donnons pas cher de la durée de la solidité de la future direction.

Pour notre part nous serons intraitables sur l’ancrage à gauche du Parti socialiste. Non pas par fétichisme de motion mais parce que c’est qu’attendent légitimement nos électeurs et nos électrices. Nous le mesurons à chaque manifestation, car nous y participons en ce qui nous concerne. La deuxième question qui en découle sera la composition du Secrétariat National et la place que les uns et les autres y occuperont.

Le pire serait de vouloir, au nom du rassemblement, reproduire les mêmes équilibres avec les mêmes inerties. Dans ce cas nous ne serons pas candidats à participer à une synthèse du pourrissement. Dans ce cas l’appel au renouvellement n’aura été qu’un mot creux et nous ne laisserons pas galvauder cette impérieuse exigence. Il est grand temps que le Parti socialiste arrête de se regarder le nombril et ne pense qu’à ses équilibres internes.

Il est grand temps que le Parti socialiste se préoccupe enfin des Françaises et des Français.

Pascal Cherki, Membre du Conseil national du Parti socialiste au titre de la motion C.

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